Selon une étude de l’Institut national du cancer, les dépenses hospitalières et médicamenteuses pour la prise en charge du cancer en France se sont élevées à 7,25 milliards d'euros en 2012. Le coût total des molécules anticancéreuses représente 30% de ces dépenses.

Les nouveaux traitements anticancéreux constituent à la fois une belle promesse d’amélioration de la survie et de la qualité de vie ; mais une promesse qui risque de n’être réservée qu’à quelques-uns en raison des prix exorbitants de ces nouveaux traitements… L’augmentation massive des prix des traitements anticancéreux est inversement proportionnelle à la relative faiblesse des dépenses de R&D pour concevoir et mettre sur le marché ces médicaments. Combien de temps les systèmes de santé solidaire pourront-ils supporter cet effet ciseau ?

Dans un commentaire publié le 29 juin 2009 par le Journal of National Cancer Institute (Etats-Unis), des cancérologues américains avaient calculé qu’il faudrait 440 milliards de dollars pour prolonger d’un an la durée de vie des 550 000 Américains qui meurent chaque année d'un cancer. Derrière les contraintes économiques pointent très vite les questions éthiques : qui soigner lorsque les budgets sont limités ?