Le cholestérol ? Un placement à forte rentabilité et garanti sans risque.
Bien placé, un cancer peut rapporter jusqu’à 120 000 eurosLe Crestor®, traitement anti-cholestérol est le deuxième médicament qui coûte le plus cher à la sécurité sociale, avec une facture totale de 322 millions d’euros. Près de 6,4 millions de patients suivent un traitement anti-cholestérol (statines) en France. Pour les laboratoires pharmaceutiques, le cholestérol représente donc un “investissement” très rentable, et sans risque car la plupart des malades prendront le traitement toute leur vie.
La rentabilité n’est pas uniquement une question de bénéfices et de marge nette. Elle doit aussi être envisagée par le fait que, à la différence de la plupart des autres biens de consommation courante, les affections longue durée nécessitent de fait un traitement au long cours sans lequel le pronostic vital des personnes affectées est engagé, ou bien dont l’état de santé se dégrade.
Un faible taux de marge sur un nombre très élevé de personnes garantit un bénéfice important.
Plus que jamais dans ces situations (marché « captif »), des efforts doivent être fait sur la fixation du prix – même quand le prix est déjà considéré comme « bas » ou « faible ». D’autant que bien souvent, il s’agit de molécules introduites depuis bien longtemps sur le marché et pour lesquelles le retour sur investissement en R&D est réalisé depuis bien longtemps.
Mais dans le cas spécifique du Crestor, rappelons aussi que de nombreuses statines existent déjà en version générique, à un prix beaucoup moins élevé. Enfin, le brevet du Crestor tombe en 2017 et un générique du Crestor vient d’être approuvé aux USA.